Avant toute chose, je tiens à préciser que cet article exprime mon opinion personnel au regard de la naturopathie en tant que médecine douce. Tout ce qui est dit ci-après n’engage donc que moi.

En effet, après 11 ans de pratique personnelle et professionnelle, j’en suis arrivée à la conclusion que la naturopathie n’est pas une médecine douce. Cela peut faire vivement réagir certaines lectrices parmi vous et je le comprends parfaitement.

Il est vrai que l’OMS (l’Organisation Mondiale de la Santé) classe la naturopathie comme la troisième médecine traditionnelle au monde. Selon moi, elle est d’abord un outil de développement personnel, de réalisation individuelle et spirituelle.

Et, je suis certaine qu’après avoir parcouru l’ensemble des 7 raisons qui m’ont amené à cette conclusion, vous serez peut-être davantage enclines à partager mon point de vue. Vous comprendrez mieux aussi le positionnement de l’Académie Avalon et l’essence de son concept, la Naturopathie Créative.

Du développement perso à la médecine douce

Le milieu du développement personnel a eu mauvaise presse par le passé. Même si aujourd’hui nous reconnaissons davantage les valeurs de cette discipline, beaucoup de personnes et organisations refusent d’y être associées pour des tas de raisons. C’est le cas par exemple des écoles de naturopathie en France. En effet, il y a quelques années, les formations continues de développement personnel ont perdu toute forme de financements des OPCA . Or, les écoles de naturopathie proposaient des formations potentiellement finançables et considérées en partie comme du développement personnel. Ces financements représentaient un gain substantiel pour ces écoles et un avantage majeur pour leurs étudiants. C’est pourquoi, afin de préserver cette avantage (et au passage espérer obtenir une reconnaissance officielle un jour), elles n’ont pas eu d’autre choix que de se repositionner exclusivement dans le cadre de la « médecine » préventive dite douce. C’est ainsi que toute la dimension « développement personnel » est devenue de « l’éducation à la santé », et la naturopathie, une médecine douce. Pourtant, de mon point de vue, l’essence même de la naturopathie appartient au développement personnel menant à la santé et en aucun cas à une médecine.

Un positionnement flou dès le début

Dès le début de ma formation, j’ai ressenti un flou dans le positionnement de la naturopathie. D’une part, mes formateurs me parlaient de « médecine » dont je donnerai la définition précise dans quelques instants. Et d’autre part, les outils qu’ils m’enseignaient, ne correspondaient pas à la médecine mais à autre chose.

Je souhaite préciser à mes lectrices qu’à l’époque (2008-2011), je ne connaissais pas du tout l’univers du développement personnel. Je n’avais même jamais entendu l’expression « développement personnel ». Je l’ai accueilli dans ma vie bien plus tard en 2015.

Quoi qu’il en soit, au cours des trois années de formation et même un peu après, je ressentais clairement cette incohérence. Et chaque fois que j’interrogeais mes formateurs, je percevais un profond malaise. C’était comme si eux-mêmes n’était pas certains de ce qu’ils affirmaient. Alors bien sûr, mon radar-intuition m’a tout de suite alerté. Malheureusement, je n’ai jamais eu de réponse convaincante de leur part.

Et c’est pour cette raison que longtemps, j’ai eu de grandes difficultés à expliquer mon métier avec simplicité. Heureusement, aujourd’hui ma vision est limpide. Et je souhaite partager avec vous 7 raisons qui me font dire que la naturopathie n’est pas une médecine douce mais bien un outil de développement personnel, de réalisation individuelle et spirituelle.

Médecine, un mot inapproprié car…

La première incompréhension qui m’a frappé, était l’utilisation du mot « médecine ». Si vous ne connaissez pas mon parcours (lien vers à propos), je suis issue du milieu pharmaceutique. J’ai donc appris que la médecine est la science des maladies et l’art de les guérir. Or, dès les premières heures de cours, nous apprenons que notre art s’intéresse exclusivement à la santé et non à la maladie. En d’autres termes, le naturopathe s’intéresse au terrain de la personne. Il met alors tout en œuvre pour le rééquilibrer et ainsi favoriser l’état de santé. Notez au passage que nous parlons d’art et non de science. D’après ce principe fondamentale de la naturopathie, chaque intervention du naturopathe est unique puisque tous les humains sont différents. Alors qu’en médecine, l’intervention du médecin se structure autour d’une maladie donnant lieu à un protocole type à appliquer au patient. De plus, nous apprenons que c’est la force vitale et uniquement elle qui guérit les malades. Le naturopathe s’attache simplement à stimuler cette force vitale pour augmenter les chances de guérison de la personne. En revanche, le médecin cherche le remède pour lutter directement contre la maladie. Pour toutes ces raisons, il me parait totalement inapproprié d’utiliser le mot « médecine » même en l’associant au mot « douce », pour qualifier la naturopathie.

Hygiène de vie versus médecine

La seconde raison qui me fait dire que la naturopathie n’est pas une médecine douce est le bilan de vitalité. En effet, après avoir établi les principes fondamentaux de la naturopathie et ces notions de base incontournables, nous apprenons à étudier le terrain avec des outils comme la morphologie et l’iridologie. Ses outils nous permettent d’identifier les grandes tendances d’un individu c’est-à-dire son potentiel vital, ses prédispositions pathologiques ainsi que son profil émotionnel, mental et spirituel. Tout ceci n’a qu’un seul but, proposer à la personne une hygiène de vie quotidienne qui lui permette d’être bien dans son corps, dans son cœur et dans sa tête. Avec un tel équilibre, quelle lectrice ne serait pas heureuse et apte à réaliser de belles et grandes choses dans sa vie ? N’est-ce pas là l’essence même du développement personnel ?

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De la victimisation à la responsabilisation

La troisième raison qui me fait dire que la naturopathie n’est pas une médecine douce, est la notion de responsabilité. A priori, nous devenons 100 % responsables de notre vie à partir du moment où nous quittons le nid familial. Nous sommes alors libres de choisir notre mode d’alimentation, de vie, de relation etc… Nous sommes Reine de notre royaume. Pourtant, de nombreuses personnes ignorent ce pouvoir de décision et se comportent comme des victimes impuissantes face aux défis de la vie et encore plus face à la maladie. La naturopathe éveille et éduque les individus à cette notion de pouvoir personnel. D’ailleurs, l’éducation à la santé est la première vocation d’une naturopathe. Elle éduque et accompagne ses clientes pour leur permettre d’apprivoiser ce pouvoir et ainsi de reconquérir leur royaume. En d’autres termes, ces personnes passent du statut de victime à actrices responsables de leur santé et de leur bien-être. Une fois de plus, nous sommes bien loin de la médecine qui s’occupe de la maladie et non du malade. Le médecin donne les directives à suivre sans explication, réduisant ainsi la personne à l’état de « patiente ». Accompagnement, responsabilité, pouvoir personnel, tout ceci appartient bien à l’univers du développement personnel.

De la dépendance à l’autonomie

La quatrième raison qui me fait dire que la naturopathie n’est pas une médecine douce, est celle de l’autonomie. Cette notion est très liée à celle de la responsabilité. En réalité, elle en est la conséquence directe. Puisque la personne accepte le fait que sa vie est le fruit de ses choix, naturellement, elle en reprend les commandes. Puis, peu à peu, elle devient capable de choisir son mode de vie indépendamment des opinions extérieures. C’est ainsi qu’elle s’affranchit des liens de dépendance toxiques pour se fier uniquement à son bon sens et à son intuition. Elle est désormais cré-actrice de sa vie En ce qui concerne le mot « médecine », on lui associe volontiers le mot « patient ». Il désigne celui qui attend qu’on le guérisse. Remarquez que cet état d’esprit a un côté très confortable car si ça ne marche pas, alors c’est à cause du médecin. Ceci n’est absolument pas l’essence de la naturopathie. Bien au contraire ! Elle invite chacune à acquérir plus de connaissances sur elle-même, à relever ses propres défis pour progresser et à remonter à la source véritable de ses maux

Du symptôme à la cause véritable

Cela me mène à la cinquième raison qui me fait dire que la naturopathie n’est pas une médecine douce : le causalisme. À première vue, on pourrait penser que la naturopathie et la médecine cherchent toutes les deux les causes des maladies pour les supprimer. En apparence, cela semble exact. Dans les faits, il y a une différence majeure. La médecine cherche la cause directement responsable de la souffrance du patient. On lui oppose alors un remède spécifique pour lutter contre elle. Or, dans la médecine, la cause est souvent confondue avec la souffrance elle-même c’est-à-dire le symptôme. Cela paraît logique.  » je suis mal dans mon corps parce que j’ai une douleur atroce. Alors il faut supprimer la douleur. » CQFD ! En naturopathie, nous suivons le précepte d’Hippocrate qui dit ceci : « Chercher la cause et supprimez la. Puis chercher la cause de la cause et supprimez la. Ensuite, chercher la cause de la cause de la cause et supprimez la. » Où pensez-vous que cela nous mène de remonter ainsi de cause en cause ? Effectivement, cela nous mène à la raison de notre incarnation sur terre et donc à notre dimension spirituelle. Eh oui rien que cela ! En conséquence, les naturopathes qui appliquent ce principe fondateur remonte bien au-delà du corps physique et de sa douleur. Il traverse le corps vitale, le corps émotionnel, le corps mental jusqu’au corps spirituel. Une fois de plus, nous sommes à des années-lumière de la médecine. Nous nous trouvons clairement en présence d’une pratique d’éveil spirituel.

De l’analyse à la synthèse

La sixième raison qui me fait dire que la naturopathie n’est pas une médecine douce, est son approche holistique. Il s’agit ici de considérer l’individu dans sa globalité c’est-à-dire d’examiner tous les plans de la personne et non pas uniquement sa matérialité. Autrement dit, la naturopathie sort de l’analyse des détails et cherche une vision de synthèse la plus représentative de la personne possible. Certes, cette explication de l’approche holistique est très significative. Mais je vois les choses de manière encore plus vaste, allant au-delà de l’individu lui-même. En effet, lorsque l’on pratique l’art de la naturopathie, nous prenons conscience de l’impact de nos choix du quotidien sur notre santé mais aussi sur le monde. Par exemple, consommer des aliments chargés en pesticides a des effets néfastes sur notre santé. Mais, le simple fait d’acheter ces produits alimentaires, soutient une industrie aux conséquences désastreuses pour la faune et la flore en général et pour nos abeilles bienfaitrices en particulier. Nous vivons alors une véritable ouverture de conscience. Nous percevons mieux notre lien, notre place et notre rôle ainsi que notre pouvoir dans ce monde.

Et corrigez-moi si je me trompe, mais cela ressemble davantage à la définition de la spiritualité : « avoir conscience que nous sommes tous liés et que nous ne faisons qu’un. »

Suivre la chemin de la nature, mais…

En dernier lieu, la septième raison qui me fait dire que la naturopathie n’est pas une médecine douce, c’est l’étymologie même du mot « naturopathie ». En réalité, il en existe deux. La première étymologie communément admise, est l’association de « Natura », issue du latin que signifie « la nature », et de « pathos », du grec qui signifie « ce que l’on ressent ». Outre le fait que cette construction, racine latine associée à une racine grecque, m’est toujours paru curieuse, je n’ai jamais été pleinement satisfaite de la traduction comme en a faite. En effet la signification avancée par mes formateurs bienveillants, était : « ce que l’on ressent naturellement. » Pour mon intuition, c’était incomplet. C’est avec la deuxième étymologie, que j’ai su ce que signifiait vraiment le mot « naturopathie ». Cette étymologie est nature’s path, de l’anglais « nature », donc la nature et de « path », le chemin, la voie. Ainsi, la naturopathie est une invitation à suivre le chemin de la nature. Mais, pour ma part, il y a une double lecture à cette traduction. Les partisans de la naturopathie en tant que médecine « douce », comprendront cette étymologie comme une invitation à suivre les conseils de la nature et donc les remèdes issus de son règne pour guérir les maladies.

En terme moins poétiques, cela revient à remplacer les petites pilules blanches par des pilules vertes supposées être moins nocives. Malheureusement, de plus en plus de naturopathes réduisent leur métier à cette simple pratique avec tous les risques que cela comporte en termes de pratique illégale de la médecine. Vous saisissez le paradoxe ?

Nature, une double lecture

Il y a donc une seconde lecture à nature’s path ainsi qu’à natura pathos d’ailleurs. Et cette lecture m’a définitivement convaincu que la naturopathie n’est pas une médecine douce mais bien un art de développement humain dans tous ses dimensions. Le secret réside dans la compréhension et la portée du mot « nature ». Pour moi, il ne désigne pas seulement le règne végétal et animal. Cette conception nous sépare littéralement de la nature puisque nous appartenons au règne humain. Pourtant, nous aussi, nous faisons partie de la nature. A défaut d’en avoir la preuve tangible, nous en avons toutes l’intuition. Dans ma vision et donc dans celle de l’Académie Avalon, nature’s path et natura pathos sont des invitations à ouvrir les portes d’un univers bien plus vaste que le monde de la matière. Il s’agit de notre vie intérieure, de notre essence profonde, de ce que nous sommes fondamentalement. La Nature dans cette vision que je partage avec vous, s’écrit avec un grand « N ». Elle fait référence à ce que nous partageons avec l’ensemble de la création et pas seulement avec les végétaux et les animaux. Elle désigne nos propres énergies fondamentales qui constituent chacune de nos dimensions, du spirituel à la matière. Elle est notre Nature profonde, notre véritable identité, celle que nous découvrons au travers de l’incarnation. Et je suis convaincue que c’était aussi la vision de Pierre-Valentin Marchesseau, fondateur de la naturopathie en France.

Une invitation à explorer son Avalon

En conclusion de ce long et passionnant article, il est évident pour moi que la naturopathie n’est pas une médecine douce. Elle nous invite à tourner notre regard en nous, dans notre Avalon, plutôt que de chercher des réponses à l’extérieur. Elle propose de nous rencontrer nous-même dans toutes nos dimensions, physique, émotionnel, mental et spirituel. Elle nous fait prendre conscience de ce lien qui nous unit toutes et tous ainsi que du pouvoir que nous avons sur notre vie et dans le monde. Enfin, elle nous montre la voie de la création pour prendre notre place de créateur et bâtir un monde plus conscient. Malheureusement la naturopathie telle qu’enseignée à l’heure actuelle, a tendance à s’arrêter en chemin parce qu’elle trouve une réponse plus confortable dans les remèdes du règne végétal. C’est pourquoi, j’ai décidé de créer la Naturopathie Créative®, l’art de se relier à sa nature véritable pour prendre sa place de créateur conscient. Et je suis honorée de partager cette grande aventure avec vous.

Merci pour votre attention et votre fidélité. J’ai hâte de vous lire à mon tour dans les commentaires.

En savoir plus sur la Naturopathie Créative®

Article sur la Naturopathie Créative®, l’art de se relier à sa nature véritable pour prendre sa place de créateur conscient

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